Triumph

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TR250

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La Triumph TR250 occupe une place très brève dans l’histoire de la TR. Construite uniquement entre fin 1967 et 1968, elle a été conçue comme la jumelle nord-américaine de la TR5, partageant la même carrosserie Michelotti et le nouveau moteur six cylindres en ligne de 2,5 litres, mais réglé pour satisfaire aux normes d’émissions de plus en plus strictes aux États-Unis. Au lieu de l’injection mécanique Lucas, la TR250 est équipée de deux carburateurs Zenith Stromberg, qui offrent un peu moins de puissance sur le papier, mais un caractère plus détendu et plus facile à entretenir dans la vie réelle.

Au cours de cette période, Triumph a produit environ 8 500 TR250, toutes officiellement destinées aux marchés américain et canadien. Cette production limitée rend aujourd’hui ce modèle beaucoup plus rare que la TR6 qui l’a remplacé, et encore plus rare en Europe où de nombreux exemplaires ne sont arrivés que ces dernières décennies, lorsque les passionnés ont découvert tout le potentiel caché derrière ce badge et cette bande légèrement discrets.

Conception et ingénierie

 

Visuellement, la TR250 est une petite roadster britannique classique. Ses proportions sont basses et compactes, avec un long capot, un arrière court et des montants très fins qui confèrent à l’habitacle une sensation d’espace et de luminosité. Le design de la carrosserie s’inscrit dans la lignée du TR4, avec des surfaces nettes, des ailes avant intégrées et un arrière caractéristique de style Kamm. Les détails les plus reconnaissables du TR250 sont la bande transversale sur le capot et les bandes latérales qui étaient utilisées dans les supports marketing de l’époque pour souligner le caractère sportif de la voiture.

Sous le capot, la voiture est plus sophistiquée que ne le laisse supposer son apparence simple. Un châssis en acier séparé supporte une suspension indépendante sur toutes les roues, avec des ressorts hélicoïdaux et des triangles à l’avant et des bras semi-traînants à ressorts hélicoïdaux à l’arrière, une configuration introduite sur la TR4A et conservée pour les TR5 et TR250. La direction à crémaillère, les freins à disque à l’avant et un empattement compact garantissent des réactions directes et confèrent à la voiture une assise stable sur la route. Le résultat est un petit roadster qui se montre vif sans jamais être nerveux, aussi à l’aise sur les cols alpins sinueux que sur les longs trajets à travers le pays.

Le caractère du six cylindres en ligne

 

Au cœur de la TR250 se trouve le six cylindres en ligne de 2,5 litres de Triumph. Dans sa version à carburateur, la TR250 développe environ 104 à 111 chevaux à 4 500 tr/min et un couple généreux compris entre 143 et 152 lb-pi à environ 3 000 tr/min, selon les sources que vous consultez. Sur la route, les chiffres importent moins que le comportement du moteur. Il tire avec une poussée souple et élastique dès les bas régimes, produit un son riche et mécanique sans être envahissant et récompense davantage les efforts dans les régimes intermédiaires que la recherche du limiteur.

Les tests effectués ont enregistré un temps de 0 à 60 mph (96 km/h) d’environ dix secondes et demie et une vitesse maximale légèrement supérieure à 170 km/h, avec un quart de mile parcouru en un peu plus de dix-sept secondes. Ces chiffres peuvent sembler modestes par rapport aux voitures de sport modernes, mais dans une TR250 ouverte, avec sa position assise basse, son pare-brise minimaliste et sa proximité avec la route, ils se traduisent tout de même par une conduite véritablement dynamique. L’overdrive en option sur les troisième et quatrième vitesses allonge encore la transmission pour une conduite détendue sur autoroute et tire le meilleur parti de la souplesse du six cylindres en ligne.

Ambiance et détails de l’habitacle

 

À l’intérieur, la TR250 offre exactement le type d’environnement que les passionnés attendent d’une voiture de sport britannique des années 60. Un tableau de bord en bois sur toute la largeur est équipé d’instruments Smiths clairs, de commandes à glissière simples et d’une rangée d’interrupteurs à bascule. Les sièges baquets profondément rembourrés sont garnis de vinyle Ambla ou de cuir avec des passepoils contrastés, et le volant à trois branches est presque vertical, dans le style classique de l’époque. La vue sur le capot légèrement festonné, avec son renflement central qui guide le regard vers la route, contribue largement au charme de la voiture.

Avec la capote relevée, l’habitacle est confortable sans être étouffant, et de nombreux modèles ont été commandés avec le système ingénieux de toit rigide de type Surrey, qui combine un cadre arrière fixe et un panneau central amovible. L’espace de rangement est suffisant pour les escapades du week-end, notamment grâce à l’ouverture relativement large et carrée du coffre. De plus, le châssis séparé rend la TR250 étonnamment robuste sur les surfaces irrégulières par rapport à certains de ses concurrents de l’époque.

Position dans la famille TR et sur le marché actuel

 

Dans l’histoire plus large de Triumph, la TR250 occupe une place intermédiaire fascinante. Elle combine la carrosserie plus jolie et plus délicate de la TR4 avec le moteur six cylindres souple qui allait équiper la TR6, une évolution que de nombreux spécialistes considèrent comme l’une des combinaisons les plus réussies de toute la gamme. Elle n’a été produite que pendant environ quinze mois, après quoi Triumph a confié le style à Karmann et a lancé la TR6, plus anguleuse.

Pendant de nombreuses années, les collectionneurs se sont intéressés principalement à la TR5 à injection en Europe et à la TR6 dans le reste du monde, laissant la TR250 dans une niche quelque peu négligée. Mais cela est en train de changer. Sa rareté, la disponibilité de pièces détachées et son comportement routier agréable décrit dans les essais routiers de l’époque placent ce modèle sous les feux de la rampe, en particulier auprès des passionnés qui recherchent un véhicule plus original qu’un roadster classique, mais qui souhaitent néanmoins pouvoir conduire, entretenir et profiter régulièrement de leur voiture sans souci.

Une Triumph TR250 de 1968 avec Drive Vintage

 

Une Triumph TR250 de 1968 bien entretenue s’intègre naturellement dans l’univers Drive Vintage. Il s’agit d’une voiture compacte et ouverte qui invite à une utilisation régulière sur les routes des lacs suisses, les cols du Jura ou les routes côtières à l’étranger. Le six cylindres en ligne produit le son idéal sans jamais devenir fatigant sur un long trajet. Le châssis est communicatif sans être rigide et son encombrement modeste rend la voiture légère et agile sur les routes européennes étroites où les voitures de sport plus modernes peuvent sembler surdimensionnées.

Pour un propriétaire, l’attrait réside dans le caractère et la facilité d’utilisation. La TR250 est suffisamment simple sur le plan mécanique pour que les garages spécialisés et les fournisseurs de pièces détachées puissent la maintenir en excellent état, tout en étant suffisamment spéciale en termes de chiffres de production et d’histoire pour se démarquer lors d’événements, de rallyes ou de rassemblements informels. Un bel exemplaire, correctement configuré et préservé, offre exactement ce que recherchent aujourd’hui de nombreux passionnés : une voiture qui procure une expérience de conduite d’époque sans sacrifier la fiabilité ou le confort.

Dans le contexte d’une collection soigneusement sélectionnée, la Triumph TR250 joue également un rôle intéressant. Elle fait le pont entre les goûts britanniques et continentaux, relie l’ancêtre à quatre cylindres TR à l’ère plus musclée de la TR6 et raconte clairement l’histoire des réglementations sur les émissions et des différences entre les marchés à la fin des années soixante. Pour Drive Vintage, une TR250 de 1968 est le genre de voiture qui peut sortir du garage pour une balade spontanée en soirée, un rallye le week-end ou un long voyage à l’étranger, tout en restant un sujet de conversation chaque fois qu’elle est garée.

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SPECIFICATIONS

NOMBRE PRODUIT

8,484 unités

DATE DE LIVRAISON

1967-1968

TYPE DE CHÂSSIS

Châssis à cadre en acier avec carrosserie séparée, suspension avant et arrière indépendantes avec ressorts hélicoïdaux

LONGUEUR

4040 mm

LARGEUR

1470 mm

HAUTEUR

1270 mm

POIDS

1060 kg

MOTEUR

Moteur six cylindres en ligne de 2,5 litres

PUISSANCE

111 ch @ 4 500 tpm

COUPLE

152 Nm @ 3,500 tpm

0-100 km/h

10.6 secondes

VITESSE MAX.

176 km/h


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